mardi

Cours après tes rêves

Réveil vers 10 heures. La nuit n'a pas été géniale : le milieu urbain, c'est toujours un peu pénible, à cause du bruit, de la lumière. 10°C au réveil : ah, ça fait du bien ce redoux.

Mission accomplie, j'ai testé les douches municipales... Impeccable, elles sont super. Ca fait bien dix ans que je voulais les essayer. Il y a dix ans, j'habitais en sac à dos, et j'étais passé dans cette ville. J'avais repéré tous les trucs qui pouvaient servir pour les itinérants.

Le tôlier appelle tout le monde "chef". Tout le monde lui rend la politesse. Y'a quelque chose de post-colonial dans cette politesse : dans les colonies (Maghreb en tête) les blancs étaient appelés chef ou patron. C'est resté en se popularisant.

Après ça, je vais prendre le petit déjeuner au "Pain Quotidien". Ambiance un peu bobo avec grandes tables en bois et connexion wifi ouverte et gratuite ! Deux œufs à la coque, un cappuccino et une brioche...

Anonymity anyone?

A côté une grande tablée à 99% féminine, qui parle anglais... Je saisis une bribe de conversation : un sigle. Je me livre à une expérience : je cherche le site web. C'est une association. Des noms de responsables sont listés. Je 'Google' ces noms. Bingo : quelques profils LinkedIn comportent une photo. J'identifie une personne. Pages blanches : re-bingo. Je trouve son adresse exacte, son numéro téléphone. Même une vue satellite de l'immeuble où elle habite. Pipl et Google permettent de retrouver des commentaires sur certains forums. J'identifie une seconde personne. Elle a fait des courts métrages... Et j'arrête là. Le seul but était d'évaluer à quel point l'anonymat a encore cours aujourd'hui. Avec un équipement de monsieur tout-le-monde, j'ai déjà appris beaucoup sur ces gens que je n'avais jamais vu il y a 10 minutes, qui n'ont sans doute pas imaginé une seule seconde que l'inconnu qui pianotait à la table à côté était en train de s'informer... Alors avec quelques fichiers de police... oubliez la notion même de vie privée !

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